Trois-Rivières, le 11 janvier 2012
Le rire, un remède pour bien des maux
Rire aux larmes? Rire aux éclats? Fou rire? Autant d’expressions qui sont synonymes d’avoir le sourire aux lèvres. Le rire est humain et chacun possède sa propre façon de l’exprimer. Pourtant, le rire est bien plus qu’un simple son que l’on divulgue; il est rempli de bienfaits à plusieurs niveaux.
À la portée de tous, le rire est la thérapie la plus économique qui soit. Selon plusieurs psychologues, ces principaux faits d’armes sont de renforcer le système immunitaire, d’être un antidote au stress, de réduire la dépression, l’anxiété, la tension artérielle, les problèmes cardiaques et l’insomnie, d’accroître la confiance en soi ainsi que de favoriser le développement des relations interpersonnelles. Bref, le rire provoque des modifications chimiques dans notre organisme et procure une sensation de bien-être.
Le yoga du rire
Rire sans raison peut paraître bizarre aux yeux de nombreux observateurs, mais certains ne sont pas de cet avis. Depuis quelques années, des clubs de yoga du rire ont vu le jour un peu partout sur la planète et un des derniers en lice est situé à Nicolet, à la Ruche Aire Ouverte. Méconnu de la population, le yoga du rire combine des exercices amusants de rire à des respirations profondes et des étirements pratiqués en yoga. C’est sous l’initiative de Michèle Drevet, résidente de Pierreville et ergothérapeute en santé mentale, que le club nicolétain a vu le jour.
«C’est le Dr Katarian qui a fondé le premier club en 1995 en Inde, car il savait que le rire apportait des bénéfices bien importants», souligne-t-elle.
Toutefois, rire sur commande n’est pas une chose aisée. On y sent souvent de la gêne et une peur du ridicule. Avant d’assister à une séance, il faut préalablement se mettre dans l’ambiance en faisant une préparation mentale et émotionnelle.
«C’est difficile de faire rire les gens et de faire en sorte qu’ils s’abandonnent. Ce ne sont pas des blagues que je raconte, mais c’est plutôt un rire sans raison que nous faisons à partir de simulations d’activités quotidiennes. Je veux alléger le quotidien de chaque personne qui vient au groupe et, surtout, que les participants n’aient plus peur du ridicule. Il faut s’abandonner et se déstabiliser soi-même. Il faut aussi se détacher de la crainte du jugement des autres», soutient Mme Drevet.
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