LA BONNE NOUVELLE EN SANTÉ MENTALE
Nature, spiritualité et santé mentale

Des artistes de la Ruche Aire Ouverte exposent au Musée des religions du monde

Trois-Rivières, le 15 avril 2014

(Nicolet) La pratique d'une activité artistique est souvent citée pour ses vertus thérapeutiques. Libératrice, la création demeure un bon outil de stimulation de la confiance en soi.

C'est ce qu'ont pu constater les participants aux ateliers de La Ruche Aire-ouverte, un organisme dédié à la santé mentale dans les MRC de Nicolet-Yamaska et de Bécancour, qui exposent leurs oeuvres au Musée des religions du monde de Nicolet, jusqu'au 11 mai.

Supervisés par la chargée de projet Rachel Filiatrault, sept bénéficiaires des services du centre ont créé une douzaine de tableaux sous le thème Nature et spiritualité.

Six de ces oeuvres s'étendent sur des canevas de trois par six pieds et sont inspirées de la formule des vitraux.

Mme Filiatrault a guidé les participants dans une démarche où elle a intégré une symbolique adaptée au titre de l'exposition, mais aussi à la thématique de la santé mentale.

"Les toiles des artistes qui ont participé à l'exposition sont le résultat de six mois de travail. Ils ont voulu traduire, chacun à leur manière, au travers du modèle du vitrail, leur façon de voir Dieu. Certains ont insisté pour peindre des scénarios de nature, d'autres ont accordé plus d'importance à la dimension spirituelle et ont parlé de leur intériorité", explique Mme Filiatrault.

Parmi les symboles qu'elle a souhaité exploiter dans l'expression des participants, l'artiste a entre autres retenu celui de la clé, «le symbole du mystère à percer, de l'énigme à résoudre, des étapes qui conduisent à la découverte».

Les élèves de Mme Filiatrault ont eu à représenter les clés de la régénescence du corps, de la conscience d'une étape de vie et de la confiance («la sagesse qui vient après une étape joyeuse ou triste»).

Mme Filiatrault a aussi mis de l'avant la symbolique de la porte, «un lieu de passage entre deux états, deux mondes, le connu et l'inconnu. Les deux portes qui se trouvent vers le haut des toiles s'ouvrent, selon chaque artiste, sur ce qu'il y a de caché en eux». Quatre participantes ont également peint des toiles de format plus traditionnel, soit à l'aquarelle ou à l'acrylique.

 

 

Les oeuvres exposées sont à vendre, la plupart au coût de 150 $. Des cartes et des signets ont aussi été produits. L'idée originale derrière ce projet a été formulée par la coordonnatrice clinique intérimaire Michèle Drevet, qui avoue s'être inspirée de la démarche des Impatients de Montréal.

Mme Drevet offre ou a offert des rencontres sur des sujets comme le trouble bipolaire, la psychologie du vieillissement ou la dépression, et a même animé des ateliers de yoga du rire.

La Ruche Aire Ouverte compte parmi ses services des groupes d'entraide, un centre de jour et du soutien à l'accès au logement. Des activités culturelles, éducatives, sociales et de conditionnement physique sont offertes, tout comme des ateliers de ressourcement, des conférences et des repas de partage.

Pour ce qui est du projet de création artistique ayant mené à l'exposition au Musée des religions, il comporte plusieurs objectifs, comme le souligne la présidente de l'organisme, Geneviève Legault.

L'exposition permet de reconnaître et valoriser le potentiel créateur des membres de La Ruche, de créer un espace de rencontres artistiques, de tracer la voie de l'expression par l'art, de contrer la stigmatisation de la problématique en santé mentale et de favoriser les échanges avec la communauté, énumère-t-elle.

L'exposition peut être vue dans le hall du musée jusqu'à la fin de la Semaine de la santé mentale, qui se tient cette année du 4 au 11 mai.

Source : Le Nouvelliste
Marie-Josée Montminy

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Trois-Rivières, le 15 avril 2014
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